Namur

Guy Delforge : un parfum de réussite

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Economiste cartésien, Guy Delforge est aussi un rêveur impénitent. Une personnalité à facettes multiples qui lui a donné l’assise nécessaire pour créer et rendre viable son atelier de production et de vente de parfums.

1Unique en Europe du Nord, ce centre de création surprend dans un premier temps le visiteur par son cadre époustouflant. C’est en effet dans les entrailles de la Citadelle Médiévale de Namur que la société de Guy Delforge a élu domicile en 1990. Un ancien laboratoire d’artillerie militaire complètement rénové permettant désormais à tout un chacun d’appréhender les différentes étapes de la réalisation d’un parfum.

Les huiles essentielles constituent la matière première des parfums Guy Delforge. Testées, vérifiées, contrôlées, les huiles sortent des laboratoires de l’entreprise pour pénétrer dans la salle de composition. C’est là, sur un buffet d’orgue que Guy Delforge se laisse aller à son rôle favori de chef d’orchestre des fragrances. « Réaliser une bonne composition est un art délicat. Il faut à la fois trouver une fragrance qui charme mais qui demeurera aussi dans le temps et résistera aux différentes conditions météorologiques.»

8Passé le temps de la composition, vient celui de l’ajout d’alcool. « Attention, pas un alcool de synthèse. Nous utilisons uniquement l’alcool né de la distillation de la pulpe de betterave.»  A l’instar de bons vins, les créations macèrent ensuite dans des galeries construites en 1525 sous Charles Quint. Un écrin à 12 mètres sous terre offrant une température constante idéale. « La macération s’effectue dans des flacons de 1 à 10 litres pendant une période allant de 3 mois à un an. Plus un parfum est tenace (ambre, vanille, musc,…), plus il doit macérer longtemps.»  Le processus de fabrication s’achève par un glaçage à – 5° et une filtration en vue d’obtenir un produit limpide qui viendra remplir les flacons Guy Delforge.

En 27 années d’activités (dont 23 passées au cœur de la Citadelle), l’atelier namurois a créé 36 fragrances. Celles-ci sont aujourd’hui exportées dans 22 pays à travers le monde. «Nous ne passons par aucun intermédiaire. Ici, c’est uniquement du producteur au consommateur.»

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En cette année 2013, les ventes de parfums de Guy Delforge ont enregistré une croissance de 23%. Comment tire-t-il son épingle du jeu dans un secteur dominé par les grandes marques ? «Je n’ai pas les budgets publicitaires des grandes maisons. Mon succès, je l’ai bâti non pas en communiquant vers le consommateur mais en investissant un lieu hors du commun qui a donné envie au public de venir jusqu’à mon entreprise.»  Un pari réussi puisque chaque année, pas moins de 100.000 visiteurs venus de toute l’Europe poussent les portes de l’atelier de Guy Delforge.

[alert type=”yellow”]Retrouvez le reportage complet sur www.jonathanberger.be/corporate[/alert]

 

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Rédactrice en chef (Liège-Namur)
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