Au sein d’une entreprise, le poste de responsable achats est une fonction clé influant directement sur la rentabilité de l’organisation. Afin d’étoffer plus encore la gamme de profils couverts par son programme Alter Ego, la CCI lancera, dès le mois d’octobre 2016, un groupe de partage d’expériences dédié à cette fonction.
INTERVIEW DE JANE BETSCH ET CÉLINE KUETGENS, RESPONSABLES ALTER EGO AU SEIN DE LA CCI
Qu’est-ce qui vous a incitées à ouvrir le programme Alter Ego aux responsables achats ?
J.B. & C.K. : « Au travers de ce programme, nous tentons, de plus en plus, de toucher des personnes exerçant des fonctions « isolées » au sein de l’entreprise. Il s’agit, en d’autres termes, de colla- borateurs situés à un niveau intermédiaire dans la hiérarchie. Occupant des postes clé, ils constituent des maillons essentiels au bon fonctionnement d’une firme, mais se retrouvent souvent coincés entre le marteau et l’enclume. C’est typiquement le cas des responsables achats. Outre le fait que ces derniers correspondent au type de profils que nous souhaitons désormais couvrir, nous avons reçu, au cours des derniers mois, diverses marques d’intérêt qui nous ont définitivement convaincues de l’utilité de leur dédier un groupe. »
Quand celui-ci verra-t-il le jour ?
J.B. & C.K.: « Nous comptons lancer celui-ci début octobre. Il se composera d’une dizaine de participants. »
Qui en assurera l’animation ?
J.B. & C.K. : « Nous avons décidé de confier celle- ci à Laurence Hébette. Animant déjà un groupe de commerciaux, elle connait bien la philosophie du programme Alter Ego. Nous savons qu’elle ne se contente pas d’asseoir les participants autour d’une table et d’écouter. Elle a la faculté de toujours apporter une manière originale de voir le quotidien. Elle maitrise, par ailleurs, tout ce qui a trait à la négociation et à la communication au sein d’une entreprise. Elle nous est donc, de suite, apparue comme l’animatrice idéale. »
Pas moins de 9 profils sont actuellement couverts par le programme Alter Ego. Envisagez- vous d’étendre plus encore l’offre ?
J.B. & C.K.: « Ce n’est pas à exclure. Une réflexion est actuellement menée sur l’intérêt d’ouvrir des groupes dédiés aux community managers ou aux responsables export. Mais rien n’émergera de toute façon avant 2017. »
INTERVIEW DE MARCEL LEROUX, RESPONSABLE ACHATS AU SEIN DE LA BLANCHISSERIE DEPAIRON
Pouvez-vous, brièvement, nous présenter votre quotidien de responsable achats ?
M.L. : « Le premier pan de ma fonction consiste à acheminer au sein de l’entreprise tous les produits et matières premières qui seront nécessaires au bon fonctionnement de la société. Cela va des cintres aux produits lessiviels en passant par le nécessaire de couture. La seconde partie de mon métier consiste à avoir à disposition tous les produits que nous vendons à nos clients. Cela représente un stock de 120.000 articles sur lequel il faut avoir un œil permanent. »
Diriez-vous qu’il s’agit d’une fonction stratégique au sein de l’entreprise ?
M.L.: « Oui. Chez Depairon, ce poste est une véritable plaque-tournante. Entouré de quatre autres collaborateurs, je suis en contact permanent avec les différents services de la société. C’est le cas, du service commercial, par exemple, qui attend bien souvent que nous donnions l’impulsion avant de lancer certaines commandes. »
Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous êtes confronté dans l’exercice de votre métier ?
M.L. : « La gestion de l’urgence est certainement la plus importante. Chaque client a ses spéci- ficités. Je me lance, souvent, dans une course contre la montre pour trouver dans les meilleurs délais le produit correspondant à ses attentes. Au cours des dernières années, le métier s’est également très fort informatisé. Une évolution qu’il a fallu appréhender chez Depairon mais aussi chez nos clients et fournisseurs. Plus étonnant : notre fonction est, parfois, impactée par le climat géopolitique. À titre d’exemple, en raison de la crise actuelle des réfugiés, des contrôles plus stricts ont été menés dans le Port du Havre… où nos marchandises ont été bloquées. Bref, responsable achats n’est pas un métier de tout repos. »
Un groupe de partage d’expériences pourrait donc vous être utile ?
M.L. : « Oui, tout à fait. Étant également conseiller en prévention, je connais le programme Alter Ego au travers de cette fonction. Les échanges avec les autres participants m’ont souvent permis de repartir avec des solutions clé en main. Seul, il m’aurait fallu des mois pour aboutir ! »
