Namur

Koalect : innovation dans le secteur du fundraising

3 Minute(s) de lecture

Propulsée en 2014 dans le cadre du programme NEST’up, la société Koalect conçoit des outils de collecte de fonds à destination du secteur associatif et non marchand. S’appuyant sur un quatuor de fondateurs – deux francophones et deux néerlandophones –  elle a déjà levé 425.000 € auprès d’investisseurs pour son propre développement. Rencontre avec l’un de ces concepteurs, le Namurois Simon Detienne.

 

SIMON DETIENNELe jeune entrepreneur du mois

  • Nom : Simon Detienne
  • Age : 26 ans
  • Formation : Baccalauréat en webdesign
  • Société : Koalect
  • Concept : création d’outils (plateforme web, application…) permettant aux acteurs du secteur non marchand et associatif de collecter des dons.

Etre entrepreneur, était-ce pour vous une évidence ?
S.D. :
« Les choses se sont faites petit à petit. Au cours de mes études, je me suis associé à un ami, Anthony Caudron, qui se formait au métier de programmateur informatique. Nous avons opté pour le statut d’étudiant indépendant et commencé à effectuer des petites prestations (création de blogs, site Web…) A la fin de nos études, nous avons décidé de poursuivre cette activité. Celle-ci ne nous occupant pas à temps plein, nous avons mis notre temps à libre à profit pour imaginer de nouveaux concepts. Le seul hic est que nous n’avions ni l’un ni l’autre l’âme d’un vendeur. Même si nos projets avaient un certain intérêt, nous ne parvenions pas à concevoir la manière dont nous allions les commercialiser.»

Comment les choses se sont-elles débloquées ?
S.D. :
« En 2014, nous avons participé à NEST’up, un programme d’accompagnement de start-up. Le jury ne nous a pas retenus parmi les finalistes, mais il nous a encouragés à rencontrer d’autres participants – Maxime Bouckaert et Lloyd Wauters –  car il estimait que nos compétences étaient complémentaires.  Il ne s’était pas trompé ! Originaires de Flandre, ces deux autres jeunes étaient diplômés en gestion de Solvay. Ils avaient envie de créer des sites innovants, mais ne disposaient pas du bagage technique. Nous nous sommes rapidement entendus et ensemble, nous avons créé Koalect.»

Quel est le concept proposé par Koalect ?
S.D. :
« Nous concevons des outils facilitant la collecte de dons pour les acteurs du secteur associatif et non marchand (ONG, club sportif, écoles, hôpitaux…) Nos modules permettent de lancer une campagne de dons, vendre des produits, organiser un événement ou faire parrainer une activité.  Les plus petites structures peuvent directement lancer une action sur la plateforme www.koalect.com. Pour les associations plus grandes, nous pouvons créer une application personnalisée.»

Un concept qui a séduit des associations de renom…
S.D. 
: « En effet, nous avons la chance de compter parmi nos utilisateurs des ONG telles que GAÏA, la fondation des Hôpitaux Saint-Luc ou Justine For Kids (ndlr : l’association de Justine Henin).»

Les investisseurs ont-ils été convaincus ?
S.D. : 
« Oui, au travers de deux levées de fonds, nous avons récolté 425.000€ pour assurer le développement de Koalect. Nos investisseurs sont les fonds SOIF et Trividend, spécialisés dans l’entrepreneuriat sociétal, un business angel ainsi que le fonds Lean Fund. Outre une amélioration de nos outils, ces investissements nous ont donné la possibilité d’agrandir l’équipe et de passer de 4 à 8 collaborateurs.»

Comment se dessine l’avenir de Koalect ?
S.D. 
: « Le marché belge étant assez restreint, nous avons l’ambition de proposer nos services à l’étranger. Des contacts ont d’ores et déjà été établis aux Pays-Bas. Nous espérons également tenter notre chance en France.»

Vous pilotez aujourd’hui une entreprise. Il y a-t-il des difficultés que vous n’aviez pas imaginées ?
S.D. 
: « Je pensais qu’il était plus simple de recruter. Lorsque nous avons diffusé notre première offre d’emploi, j’imaginais naïvement que nous allions recevoir moult candidatures. En réalité, pas tant que ça… Nous avons dû user d’astuce pour trouver les bons profils sans avoir recours à des agents. Fort heureusement, nous sommes très contents des profils qui nous ont rejoints.»

Bien qu’encore jeune, vous avez décidé de mettre votre expérience au profit de futurs entrepreneurs…
S.D. :
« J’ai en effet intégré les rangs de Linkube, le nouvel incubateur pour les étudiants entrepreneurs namurois. Cela m’a déjà donné l’occasion de rencontrer les fondateurs de Bloshi Corp qui souhaitent développer des applications pour smartphones. Modestement, j’apporte ainsi ma contribution au développement de l’esprit d’entreprendre à Namur.» 

Koalect : Rue Emile Francqui n° 6 à  1435 Mont-Saint-Guibert – www.koalect.com

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Rédactrice en chef (Liège-Namur)
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