Wallonie

PME : la crise frappe dur, mais le potentiel est là

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Il y a près d’un million d’entreprises en Belgique, dont 70,6 % sont en bonne santé et ont un potentiel de croissance. A l’inverse, 16,7 % en Wallonie et 26 % à Bruxelles risquent la faillite.

Le bureau Graydon, avec l’appui de l’UCM et de son équivalent flamand l’Unizo, a publié un rapport fouillé sur la santé des PME en Belgique, de 2003 à 2012. Premier constat : leur nombre augmente dans les trois régions. La hausse est de 19 % en dix ans pour le pays, 24 % à Bruxelles, 12 % en Wallonie. Il y avait ainsi 990.374 PME en 2012 (indépendants et entreprises de moins de cinquante personnes), dont 268.918 en Wallonie (27,2 %) et 116.014 à Bruxelles (11,8 %). On compte également 33.000 PME au moins birégionales.

Le turn-over est important : près de la moitié des entreprises ont moins de dix ans.

Les indicateurs de 2012 montrent que la productivité et la solvabilité diminuent, tandis que le degré d’indépendance financière et la liquidité évoluent positivement. La rentabilité des fonds propres est stable à son niveau de 2007, juste avant la crise.

Le recul de la productivité indique que le coût du personnel augmente plus vite que la valeur ajoutée. La baisse de la solvabilité reflète la crise. Plus celle-ci dure, plus la proportion d’entreprises qui a du mal à faire face à sa dette augmente.

L’amélioration de l’autonomie financière et des liquidités est une bonne nouvelle en soi. Cependant, ces évolutions positives sont surtout des réactions de survie des PME face à la crise et aux difficultés de financement qu’elles rencontrent.

Le nombre total de jours crédit-fournisseur recule depuis dix ans, montrant que les fournisseurs mettent plus de pression sur les PME pour régler leurs factures au plus vite. Le nombre de jours crédit-client recule également, mais de manière moins prononcée.

 Le multi-score donne une indication de la probabilité de faillite et du potentiel de croissance. Il montre que 16,3% des PME belges ont un risque élevé de faillite. C’est un peu moins qu’en 2011 et très inférieur aux 23,3 % de 2003. La disparité régionale est forte : 26 % des entreprises bruxelloises ont des indicateurs dans le rouge, contre 15 % en Flandre et 16,7 % en Wallonie.

A l’inverse, les PME plus ou moins saines avec un potentiel de croissance élevé sont 58 % à Bruxelles, 71,2% en Flandre et 72 % en Wallonie. Sachant que 85 % des entreprises recensées n’ont aucun salarié, on mesure le gisement d’emplois que représentent les petites entreprises.

Pour la secrétaire générale de l’UCM, Christine Lhoste, “ce rapport confirme la nécessité d’une politique économique centrée sur les PME. Avec la sortie de crise annoncée, une majorité d’entre elles pourrait grandir et créer des emplois si les charges diminuent. En même temps, une entreprise sur six, soit plus de 150.000, risque la faillite. L’embellie macroéconomique ne dispense pas de prendre des mesures de prévention à leur égard.”

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Publication par communiqué de presse.
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