Namur

Une entreprise namuroise développe une solution pour éviter les pertes de chargement

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Une entreprise de Waret-la-Chaussée a développé une solution complète d’arrimage composée d’un boîtier à sangle, d’une galerie toit et d’une échelle télescopique.

Chaque année, des centaines d’objets mal attachés sur le toit des véhicules utilitaires atterrissent sur nos routes, provoquant embarras de circulation et accidents de roulage aux conséquences parfois dramatiques. Pour être passé par là lorsqu’il dirigeait une entreprise réalisant des installations de chauffage, Frank Burnick et un associé ont développé à Waret-la-chaussée une solution particulièrement innovante, baptisée ROLIX. Une solution complète, qui fait l’objet d’une demande de brevet, composée d’un boîtier à sangle, d’une galerie de toit et même d’une échelle télescopique. Étonnant.

Conforty
Ingénieur industriel en construction, orienté thermique, Frank Burnick, fils d’un chauffagiste indépendant, a toujours travaillé, même durant ses vacances scolaires. « Je travaillais avec mon père à nettoyer les chaudières. Et à 17 ans, c’était clair dans ma tête, je voulais travailler avec lui. » Son diplôme en poche, en 1995, il ne lui faudra qu’une petite année pour créer sa première entreprise. Conforty est une SPRL spécialisée dans la réalisation d’installations de chauffage, ventilation et sanitaire.  Primée Gazelle en 2011, 2012 et 2013, son fondateur avait « démarré petit ». Mais quand on gère ses chantiers avec professionnalisme, le bouche-à-oreille fait rapidement son oeuvre. Il y a 5 ans, Conforty employait 35 personnes. En 2010, Frank cède 75% de ses parts à ses associés. Il consacre du temps à développer son nouveau projet et crée en juin 2012, la SPRL Rolix.

L’autoroute bloquée durant 10 minutes
Frank en a fait deux fois l’expérience. « Mes hommes, qui perdaient un temps de fou le matin à l’atelier pour arrimer du matériel sur leurs véhicules, le faisaient parfois trop vite, avec des sangles ou des élastiques mal attachés. J’ai connu un premier accident lorsque l’on a perdu un chargement – une botte de tuyaux – sur l’autoroute menant à Bruxelles. Un peu d’embarras mais finalement rien de grave, car personne ne suivait notre camionnette de près ».  Le second accident, lui, aurait pu avoir des conséquences bien plus dramatiques. « En revenant de Bruxelles, redémarrant un peu trop sèchement après un ralentissement, un escabeau s’est éjecté de la galerie de toit et a percuté un motard en pleine poitrine ! L’autoroute a été arrêtée durant dix minutes. Heureusement, le motard était bien équipé et il se portait bien malgré une chute violente. Sa moto par contre avait été sérieusement endommagée. Je n’étais pas fier. »

La solution Rolix
C’est peu dire que ce dernier accident a brusquement « refroidi » Frank Burnick qui, depuis lors, n’a eu de cesse de trouver une solution. C’est pour se dégager du temps qu’il se retire du pilotage opérationnel de Conforty.
Soutenus par l’agence de développement économique en Province de Namur (BEP) et par InnovaTech, Frank Burnick et son associé français, actif lui dans le domaine de l’automobile, ont travaillé durant plusieurs années pour aboutir à ROLIX. Une solution complète : un boîtier à sangle, une galerie toit et même une échelle télescopique Ces deux spécialistes ont élaboré un cahier des charges. Ce dernier consistait à mettre au point une sangle adaptée à la galerie de toit, facile et très rapide à utiliser. Pour y arriver, ils se sont fait encadrer par des bureaux d’études et organismes spécialisés, dont IOL Strategic Design, D-Novo du designer Renaud Heymans et Sirris. IOL, par exemple, a développé le design du boîtier (le « strap box ») tandis que SIRRIS a procédé au calcul des résistances et à celui des épaisseurs des engrenages. SIRRIS a également permis aux patrons de ROLIX de développer pas moins de 25 prototypes (selon les méthodes du prototypage rapide en 3D) avant de faire réaliser 7 moules d’injection pour la seule confection du boîtier. Celui-ci est réalisé en polyamide chargé de fibres pour moitié. Le polyamide est un des plastiques techniques les plus solides (même mouillé) et a une haute élasticité. Une équipe d’experts qui a mis au point un boîtier à sangle spécialement conçu pour cette fonction. Il suffit d’enrouler l’objet à transporter et de le fixer en tendant la sangle: « Roll & Fix » ! D’où le nom ROLIX.

La société s’est associée à des fabricants principalement belges mais aussi français, hollandais et allemands pour produire les différents constituants de la gamme ROLIX. Il s›agit de matériaux de première qualité assemblés en Belgique. Forte du caractère innovant de ses équipements, ROLIX va en développer la distribution sur une grande partie de l’Europe.

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Publication par communiqué de presse.
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