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Comment hommes et femmes perçoivent-ils leurs conditions de travail ?

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À l’occasion de la Journée internationale de la femme, Acerta a examiné comment hommes et femmes percevaient leurs conditions de travail. Il existe un nombre singulièrement élevé d’analogies entre le ressenti du travail par les hommes et par les femmes. Les chiffres les plus récents de Candidate Pulse d’Acerta, une enquête annuelle réalisée auprès de plus de 1500 candidats, démontrent par ailleurs que les différences qui existent sont plus petites que ce que les clichés voudraient nous imposer.

Les résultats révèlent des analogies frappantes en matière d’élargissement des tâches, de possibilités de croissance horizontale et d’équilibre entre travail et vie privée. « Même si nous nous concentrons sur ce que l’on appelle le fossé salarial, nous observons très largement qu’en ce qui concerne la satisfaction salariale, la différence est minime. Cinquante pour cent des femmes se déclarent satisfaites de leur rémunération, contre seulement 46 % chez les hommes. Il y a un an, les femmes évaluaient la situation un peu moins positivement ; elles étaient alors seulement quelque 42 % à se satisfaire de leur salaire, contre 44 % des hommes. Les femmes ressentent donc une évolution plus positive, au niveau de leur salaire, que leurs collègues masculins », déclare Tom Vlieghe, Director d’Acerta Consult.

Sur d’autres plans que le salaire également, les similitudes entre les deux sexes sont remarquables :

  • Hommes et femmes sont tout aussi (in)satisfaits de leur équilibre entre travail et vie privée. Environ 57 % des hommes et des femmes s’expriment positivement sur cet équilibre.
  • De même, l’élargissement des tâches est perçu dans la même mesure entre les deux sexes : hommes et femmes sont aussi satisfaits de la marge dont ils disposent pour intégrer en permanence de nouvelles missions dans leur ensemble de tâches actuel. Tant la moitié (51 %) des femmes que la moitié des hommes estiment que ce critère est actuellement d’application dans leur carrière.
  • Aussi bien les hommes que les femmes (22 %) entrevoient des possibilités de croissance limitées dans leur fonction actuelle.
  • De même, concernant la sécurité de l’emploi, aucune différence ne se dégage entre les deux sexes : hommes et femmes affirment à environ 60 % être sûrs de pouvoir conserver leur emploi, alors que 21 % n’en sont pas convaincus.

 TOP 3 DES SIMILITUDES

  • Satisfait de sa rémunération :  H = 46%  – F = 50%
  • Satisfait de son “work life balance” :  H = 56% – F = 57%
  • Satisfait avec les flexibilités du job : H = 50% – F = 51%

Les différentes les plus frappantes
Les femmes sont moins disposées à travailler plus longtemps que leurs collègues masculins. Pour 36 % des femmes, la limite se situe à 60 ans, alors que 34 % des hommes disent vouloir poursuivre jusqu’à l’âge de 65 ans. Pour l’employeur, c’est en l’occurrence un élément crucial à intégrer au travail, à la lumière de conditions de travail acceptables.
Les femmes sont également moins rapidement enclines à changer de fonction que les hommes. Il s’agit de 28 % des femmes, contre 35 % des hommes. Un quart des hommes est donc plus rapidement disposé à changer de fonction. « Il semble important, en tant qu’employeur, de proposer pour ce groupe de femmes davantage de possibilités de rotation d’emploi ou de formations, afin de favoriser leur employabilité durable. Apparemment, les femmes se consacrent également plus à leur propre développement en investissant du temps dans des formations supplémentaires. Nous observons par exemple que les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes à suivre un accompagnement de carrière ; 8 % des femmes indiquent avoir déjà assisté à une session, contre seulement 3 % des hommes », commente Tom Vlieghe.
Un cliché qui se confirme en revanche dans l’enquête réside dans les possibilités d’évolution verticale chez les femmes. Quelque 70 % des femmes estiment encore qu’elles n’ont pas de possibilités d’évolution verticale, contre 63 % chez les hommes. Qui plus est, le fossé semble s’être quelque peu creusé par rapport à l’an dernier, lorsque la différence était de seulement 5 %. Les attentes du travailleur pour l’an prochain se sont à nouveau rapprochées (4 %).

TOP 3 DES DIFFÉRENCES

  • Prêt à travailler jusqu’à 65 ans : H = 34% – F = 26%
  • Ne souhaite pas changer de job dans l’immédiat : H = 35% – F = 28%
  • Tente de se développer au moyen de formations : H = 38% – F = 43%
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Publication par communiqué de presse.
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