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Dossier “Managers d’origine italienne” : le portrait de Tony Di Prima (Hobeco)

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Managers d’origine italienne : leur botte secrète…

Ils ont vu le jour sous le ciel de la péninsule italienne, en Sicile ou en Belgique. Leur famille s’est installée en Wallonie et ces fils d’immigrés y ont grandi, y ont fait pousser leurs affaires sans couper leurs profondes racines. Ils témoignent quotidiennement qu’on peut être d’ici et d’ailleurs et réussir ici sans renoncer à cultiver les souvenirs et images d’ailleurs. Pourquoi leur demander de trancher : vert-blanc-rouge ou noir-jaune-rouge ? Laissons-les s’exprimer, en français ou en italien, non importa ! Découvrez le parcours, l’interview décalée ou les proverbes illustrant les valeurs et formes de management de nos chefs d’entreprise d’origine italienne…

 

Tony Di Prima (55 ans) – Hobeco

Tony Di Prima a débuté sa carrière en tant qu’électricien. Animé par l’envie d’entreprendre, il a rapidement créé sa société dans le secteur de la construction. Initialement actif dans la délivrance de maisons clé sur porte, il s’est ensuite tourné vers la promotion immobilière. Aujourd’hui, tout en poursuivant la construction de biens à l’attention des particuliers, sa société s’est spécialisée dans la construction d’immeubles de bureaux.

L’intervista

Les origines: « Je viens d’un petit village de Sicile appelé Lercara Friddi. Pour l’anecdote, il s’agit du village dont est également originaire Frédéric François (rires). Mes parents étaient agriculteurs. Même si ce n’était pas tous les jours faciles, je conserve de bons souvenirs de cette période. A l’époque, mon plus grand bonheur était d’avoir mon propre cheval. »

Un souvenir de votre arrivée : « J’ai posé mes valises à Liège en janvier 1970. J’avais 8 ans. Mon père était arrivé une année plus tôt pour travailler dans la mine. Une fois qu’il a été un minimum installé, ma mère, mes deux sœurs, mes trois frères et moi l’avons rejoint. Je pense n’avoir pas pleinement réalisé ce qu’il se passait. Je suivais le mouvement. Cela n’a pas été évident de passer d’un petit village à une ville, mais j’ai rapidement appris le français et trouvé ma place. A l’école, je figurais d’ailleurs parmi les bons élèves de la classe. »

Qu’est-ce que votre famille a trouvé ici qui l’a convaincue de rester ?: « Mes parents y ont trouvé un emploi et un confort de vie assurément plus important que celui auquel ils pouvaient prétendre en Sicile. Ayant construit ma vie ici, je n’ai jamais pensé faire le chemin inverse. En revanche, je me suis souvent demandé ce que je serais devenu si ma famille ne s’était pas installée en Belgique. Avec le recul, je pense que j’aurais également créé une société. Cet esprit entrepreneurial est ancré en moi. »

Où se situe le cœur ?: « Aujourd’hui encore, j’ai la nationalité italienne. Je n’ai jamais ressenti le besoin de me faire naturaliser. Je suis belge d’adoption, mais reste italien de cœur. »

Ce qui est mieux en Italie que partout ailleurs: « L’atmosphère conviviale, l’envie de partager, la générosité. »

L’endroit que vous préférez dans la Botte: « Lercara Friddi demeure un lieu symbolique. Voici 3 ans, j’y ai emmené mon épouse et mes enfants pour leur montrer la maison où je suis né. Je ne peux vous cacher que j’étais très ému. Mais l’endroit que je préfère est beaucoup plus au nord : Venise !  J’aime son esthétique, son architecture, son ambiance multiculturelle. A chaque fois que j’y retourne, je découvre de nouvelles rues. Je ne m’en lasse pas. »

Est-ce que comme tout Italien qui se respecte vous aimez le foot ? : « J’aime beaucoup le football, même si je suis loin d’être un fanatique. Je ne suis pas supporter d’un club italien en particulier, mais quand la Squadra joue, je suis totalement derrière elle. »

Amateur de vins ?: « Oui, en particulier ceux de Franciacorta. »

Un proverbe italien ?:

  • « Chi non sa fare, non sa commandare (Qui ne sait pas comment faire ne sait pas comment diriger). Je n’imagine pas un seul instant demander à mes hommes d’exécuter une tâche que je serais incapable de faire. Je suis peut-être davantage dans mon élément sur un chantier que dans un bureau. »
  • « Chi non risica, non rosica (Qui ne risque rien n’attrape rien). Je fonctionne en permanence de cette manière. A titre d’exemple, je construis actuellement un immeuble de bureaux pour un investissement conséquent. Il existe un marché pour cela. A l’heure actuelle, je n’ai pas encore le moindre locataire. Mais cela ne me stresse pas. J’ai l’habitude de construire à blanc. »

Hobeco :  Rue Henri Goossens, 7 à 4431 Loncin – info@hobeco-group.comwww.hobeco-group.com

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Rédactrice en chef (Liège-Namur)
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