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Dossier “Managers d’origine italienne” : le portrait d’Umberto Piazza (Ets Umberto)

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Managers d’origine italienne : leur botte secrète…

Ils ont vu le jour sous le ciel de la péninsule italienne, en Sicile ou en Belgique. Leur famille s’est installée en Wallonie et ces fils d’immigrés y ont grandi, y ont fait pousser leurs affaires sans couper leurs profondes racines. Ils témoignent quotidiennement qu’on peut être d’ici et d’ailleurs et réussir ici sans renoncer à cultiver les souvenirs et images d’ailleurs. Pourquoi leur demander de trancher : vert-blanc-rouge ou noir-jaune-rouge ? Laissons-les s’exprimer, en français ou en italien, non importa ! Découvrez le parcours, l’interview décalée ou les proverbes illustrant les valeurs et formes de management de nos chefs d’entreprise d’origine italienne…

 

Umberto Piazza (63 ans)  –  Ets Umberto

Mécanicien de formation, Umberto Piazza débute sa carrière dans un garage Fiat, à Liège. Il rejoint ensuite une concession Alfa Romeo avant d’évoluer au sein d’un garage Lada. Parallèlement à sa carrière professionnelle, Umberto Piazza prend part à des compétitions de motocross. Il décrochera d’ailleurs un titre de Vice-Champion de Belgique dans cette discipline. Indépendant dans l’âme, il ouvre, en 1986, son propre garage où il est rapidement rejoint par son épouse. Affichant une croissance constante, Umberto Piazza s’est installé, l’an dernier, dans une nouvelle concession de 2.000 m² à Loncin.

Les origines : « Ma famille est originaire du village de Lercara Friddi, dans la province de Palerme (Sicile). Mon père, tout comme mon grand-père, travaillait en tant qu’indépendant. Il vendait, plus précisément, des fruits et légumes. Jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de la pension, je l’ai toujours vu se lever tôt pour exercer son métier. Il m’a transmis le goût du travail bien fait et sensibilisé à l’importance d’avoir un bon contact relationnel avec la clientèle. »

L’arrivée : « Je suis arrivé en Belgique en juillet 1970, à l’âge de 16 ans. C’était à l’occasion d’une fête de famille. J’avais alors prévu de séjourner quelques semaines chez ma tante qui était établie en région liégeoise depuis plusieurs années. Pour ne pas dépendre financièrement de mon entourage, j’ai accepté – via l’intermédiaire de mon oncle – un poste de mécanicien dans un garage Fiat. Alors que tout se passait pour le mieux, mon père m’a demandé de rentrer en Sicile pour lui prêter main forte car il rencontrait des difficultés dans le cadre de son activité. Je me suis évidemment exécuté, mais une fois que la situation est revenue à la normale, je lui ai fait part de mon souhait de m’installer durablement en Belgique. »

Qu’avez-vous trouvé en Belgique qui vous a convaincu d’y rester ?: « J’ai immédiatement été séduit par la simplicité et l’honnêteté des gens. Je me souviens encore de ma tante qui laissait de l’argent sur son seuil à l’attention du brasseur. Personne n’en profitait pour lui subtiliser. Dans mon village d’origine, c’était quelque-chose d’impensable (rires) ! Liège était également une ville plus vivante que Lercara Friddi. J’avais le sentiment qu’il s’y passait toujours quelque-chose, que l’on pouvait y trouver tout, ou à peu près.
Professionnellement parlant, je n’aurais pas pu développer une telle activité en restant dans ma région. Outre ce potentiel de développement économique, j’ai eu l’opportunité de me former tout au long de ma carrière pour devenir expert en mécanique. L’offre qui existe ici en matière de formation constitue est une véritable chance. »

Le cœur : « Même si je demeure attachée à l’Italie, mon cœur est définitivement implanté en Belgique. Je n’ai jamais songé faire marche arrière. Lorsque l’heure de la pension sera venue, mon épouse et moi passerons cependant plus de temps en Italie. Ce sera l’occasion de voir davantage ma sœur qui vit toujours là-bas. »

Ce qui est mieux en Italie que partout ailleurs :« La cuisine, assurément. J’aime aussi l’ambiance de camaraderie qui existe dans les petits bars. »

L’endroit que vous préférez dans la Botte : « Je retourne chaque année en Sicile. J’aime cette ile dans son ensemble : de Lercara Friddi  à Cefalu, en passant par d’autres recoins. »

  • Un proverbe italien ? :
    « Quel che puoi far oggi, non differirlo a domani (Ce que vous pouvez faire aujourd’hui, ne le reportez pas à demain).  J’ai toujours été comme cela. Sans cette rigueur, on ne réussit pas. Je l’associe à une grande disponibilité. C’est la conjugaison de ces deux facteurs qui m’a propulsé. »
  • « Chi non sa fare, non sa commandare (Qui ne sait pas comment faire ne sait pas comment diriger). Je ne me promène pas dans mon garage en costume-cravate. Je suis en permanence à l’atelier. Je ne veux pas perdre le contact avec le terrain. C’est également la raison pour laquelle, aujourd’hui encore, je me forme en permanence aux évolutions de mon métier.

Ets Umberto : Rue de l’Economie, 7 à 4431 Loncin –  Tel : 04/225.00.18 – info@umberto-liege.be

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Rédactrice en chef (Liège-Namur)
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