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Comment les Belges voient-ils l’avenir ? La société Listen identifie 8 profils parmi les citoyens

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Aerial. People crowd on pedestrian crosswalk. Top view background. Toned image.

Depuis 2018, le bureau d’études Listen (Awans) analyse les espoirs et craintes des Belges face aux scénarios susceptibles de se concrétiser dans le futur.

Peu avant le démarrage de la crise sanitaire, Listen a ainsi interrogé, , en partenariat avec le bureau d’études Wide, un échantillon représentatif de 3.000 Belges. Une étude rapidement suivie d’une deuxième menée cette fois durant la période de confinement où Listen s’est employé à cerner comment les Belges vivaient le confinement, ce qu’ils espéraient du déconfinement et comment ils imaginaient le monde d’après.

Au travers de ces études, Listen a ainsi identifié 8 profils de Belges : 

Les résonants inventifs (18%)

Pour eux, la crise sanitaire est un révélateur

Au regard de ce profil, la vulnérabilité de nos institutions et de notre système économique devient évidente. Il faut en profiter pour inventer de nouvelles formes de solidarité.

Chez ceux qui dirigent le monde, le manque de vision à long terme est patent. C’est le moment de créer un monde nouveau ensemble. Et d’annuler la dette de l’Afrique et des pays pauvres.

La crise sanitaire ? C’est l’opportunité d’aller vers un monde plus ouvert, plus humaniste. Et de réinvestir massivement dans la recherche, l’éducation et la santé.

Les sécuritaires décomplexés (16%)

La crise développe le virus de la surveillance

A leurs yeux, c’est la globalisation qui en est responsable de cette pandémie. Le monde va trop vite. C’est nous qui en payons les conséquences.

L’important, c’est surtout d’obéir strictement aux mesures d’hygiène. En cas de besoin, on n’hésite pas à dénoncer son voisin. On ne critique ni le traçage, ni le masque obligatoire. On attend les vaccins avec impatience. Entretemps, on se calfeutre chez soi. Ce qu’il faut faire, c’est réinvestir dans la santé et dans l’hygiène. Dire non à la mondialisation. Exiger qu’on relocalise les industries.

Les transmetteurs nostalgiques (15%)

La crise sanitaire est une parenthèse

Première conclusion selon eux : on dépend beaucoup trop de la Chine. Il faut corriger ça.

Le confinement ? Ce n’est pas si inconfortable, sauf pour les plus âgés qui souffrent d’isolement. En attendant, on espère que le déconfinement ne se fera pas aux dépens des seniors. On parie sur une chose, c’est que le monde financier résistera. On souhaite par ailleurs plus d’État providence et plus de libéralisme social. On n’a qu’une envie, c’est revenir au monde d’avant. D’ailleurs, on pense déjà à prendre rendez-vous chez son coiffeur et à réserver une table au restaurant.

Les résistants survivalistes (13%)

La crise est un effondrement qui permet une renaissance

Le coronavirus vient de notre urbanisation à outrance, du non-respect de la nature et de l’hyperconsommation. Ils aspirent à ce que la nature respire et que les animaux reprennent leur place. Comme on ne peut plus rien dépenser, on découvre les bienfaits de la sous-consommation. On veut construire des écosystèmes à l’échelle locale, reprendre la main sur notre santé, notre alimentation, notre énergie.

Les hédonistes libérés (11%)

La crise sanitaire, c’est un peu des vacances à domicile

Obéir à des mesures strictes, ce n’est pas leur genre. Eux, ils n’hésitent pas à passer directement à la case assouplissement. Comme leur temps est étiré, ils le prennent. Et ils font ce qu’ils aiment : faire des choses en famille, avec les enfants. Se donner rendez-vous pour de longues promenades à vélo. Ils s’inquiètent un peu pour leur consommation d’alcool et de tapas. Mais il faut bien calmer ses angoisses.

Quand ils veulent s’offrir un petit plaisir, ils vont sur Amazon ou Bol.com. Et dès que les commerces rouvrent, on les voit faire la file. Ce qu’ils demandent, c’est que la vie rouvre vite, très vite.

Les spiritualistes philosophes (9%)

La crise sanitaire privilégie le rapport à soi

Le monde est à l’arrêt. Cette expérience inédite permet de se confronter à soi- même. Cette merveilleuse occasion, ils entendent ne pas la laisser passer et en profiter pour donner un nouveau sens à leur vie. Ils essaient de maîtriser leurs angoisses, s’adonnent à la méditation et au yoga en ligne. Ils redoutent le retour à l’hyperconsommation. C’est pour ça qu’ils se méfient tellement du déconfinement.

Les transparents abandonnés (13%)

La crise sanitaire rend les inégalités sociales bien visibles

Ils ont une peur, c’est de perdre leur emploi ou leur source de revenus. Certains d’entre eux sont obligés d’aller travailler pour un mini- salaire tout en prenant des maxi-risques pour leur santé. L’évidence est là. Les petits sont au front, sans masque, sans protection. Les cadres sont chez eux et télé-travaillent tranquillement.

La preuve est faite que l’austérité budgétaire tue. Il y a un mot en vogue, c’est déconfinement. Ce n’est pas un mot pour tout le monde, c’est un mot pour ceux qui ont un jardin, font du tennis ou du kayak. La meilleure preuve, c’est qu’on reporte les crédits hypothécaires mais pas les crédits à la consommation. Débrouillez-vous, les pauvres !

Les libertariens assumés (5%)

La crise sanitaire précipite l’effondrement d’institutions obsolètes

Quand les États font des erreurs, ce sont les citoyens qui payent. Le confinement, c’est une option rétrograde et à la limite de la légalité. Elle est parfaitement intenable psychologiquement et économiquement. On ferait bien mieux de s’inspirer de l’exemple de la Suède. Il faut saisir l’occasion présente pour aller vers un monde où l’État n’a plus de pouvoir.

© Dmytro

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Publication par communiqué de presse.
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