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Miysis : technologie, art et sérénité

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Comment une petite société technologique de la région liégeoise, spécialisée dans l’imagerie virtuelle, est-elle parvenue en une douzaine d’années à décrocher les plus grands comptes dans   l’immobilier et le design et à se faire connaître mondialement ? Et ce, dans le calme et la sérénité. Réponse avec Miysis.

Photo :  Denis Stevens, CEO de Miysis.

Comme souvent pour une start-up, Miysis est née dans une chambre d’étudiant. «Dès la fin de mes études d’ingénieur industriel à HELMo Gramme et de design à l’Institut Saint-Luc à Liège, j’ai créé la société », se souvient Denis Stevens, CEO de Miysis. C’était en 2007. « Pendant mes études, je me suis passionné pour les images de synthèse. Visualiser des projets en 3D, voilà ce que je voulais faire. Déjà à l’époque, je réalisais des projets de construction, des images de produits… Je me suis rendu compte que cela pouvait se vendre. Pourquoi pas monter une société qui permettrait, par exemple, aux constructeurs immobiliers de visualiser les futurs modèles de maisons ? »

Avec un ami, Denis se rend sur des salons de la construction présenter quelques images de maisons pour montrer ce qu’il était possible de faire. Les premiers contrats arrivent rapidement. « Il s’agissait de visualiser des modèles-types de maisons, ce que nous faisons toujours. Aujourd’hui, notre section architecture et immobilier ne fait que cela. »

Miysis collabore aujourd’hui avec les plus grandes sociétés d’architecture au monde, dont SOM qui a réalisé le One World Trade Center à New York et d’autres tours à Manhattan.

Si Miysis a commencé à travailler pour des sociétés locales, à présent elle signe des contrats avec les plus grandes sociétés d’architecture au monde. « Depuis quatre ans, nous travaillons pour SOM (Skidmore Owings and Merrill) qui a réalisé le One World Trade Center à New York et d’autres tours à Manhattan. Nous sommes allés les démarcher à New York. Nous finalisons encore un projet pour eux, la Burg Khalifa, la plus haute tour du monde à Dubaï. Nous travaillons aussi pour la branche de Los Angeles et celle de Londres.»

Un pari un peu fou

En 2008, Miysis intègre ses premiers bureaux. En 2010, l’entreprise acquiert un bâtiment plus vaste qui lui permet de grandir de façon sereine et de commencer à se structurer. « Notre base de clientèle s’est alors élargie et nous avons démarré des collaborations avec de grandes sociétés comme Michelin, Ferrero… » Mais le grand saut vient en 2014. « Nous avons pris le pari un peu fou d’acquérir le château de Voroux-Lez-Liers. C’était un réel challenge basé sur l’espoir d’une croissance plus rapide. Lorsque nous avons signé les actes, nous n’étions encore que 7. Quelques mois plus tard, lorsque nous avons emménagé nous étions 14. Aujourd’hui, nous sommes 24 et avons réalisé, l’an dernier, un chiffre d’affaires de 2,2 millions d’euros. »

Grands comptes, travail d’orfèvre et bien-être au travail

Pour Miysis, les dernières années ont été marquées par une croissance saine et raisonnée, une internationalisation et des équipes structurées. « Nous comptons deux grands départements : d’une part, immobilier et architecture, et d’autre part, produits design et industriels. Toujours dans la visualisation, ce qui permet de remplacer les futures photos des produits et de réaliser rapidement des catalogues plus esthétiques. Dans le même temps, nous avons mis en place des collaborations avec de nouvelles sociétés, dont Safran, IBM, AGC, BEA, Arcelor, Eggo, Eurogentec, Ice-Watch, Mobitec, NMC… Nous avons également pour clients pas mal de société technologiques dans la Silicon Valley en Californie, ainsi que les parfums Marc Jacobs à Manhattan. Nous voulons aussi garder un ancrage local. Nous avons toujours des clients en région liégeoise, comme le futur Tram de Liège.»

Serein, calme et raisonnable, Denis Stevens travaille comme un artisan aimant l’ouvrage bien fait. Ses objectifs ? « L’idée est de continuer à grandir, mais à un rythme vraiment calme. Dans notre domaine, c’est presque de l’artisanat. C’est de l’orfèvrerie. Nous prenons le temps de bien faire les choses. On ne peut pas être trop rapide. Une croissance modérée, c’est bien aussi, garder un niveau de qualité élevé tout en mettant en place une stratégie globale axée sur le bien-être au travail. C’est plus confortable pour tout le monde. » Miysis engage en moyenne 2 à 3 personnes par an. « C’est un métier de grande passion. C’est important de continuer à évoluer techniquement tout en gardant cet esprit-là», conclut Denis Stevens.

Miysis : Château de Voroux-Lez-Liers –  rue de la Renaissance, 1 à 4451 Voroux-Lez-Liers – Tel : 04/240.38.40 – info@miysis.be  www.miysis.be

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