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Casamosaïca : Catherine Malherbe, du contrôle aérien aux mosaïques

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Une reconversion professionnelle. Tout quitter et recommencer à zéro : qui n’en a jamais rêvé ? De l’idée à la réalité, d’audacieux entrepreneurs ont osé sauter le pas. Ni la stabilité d’un emploi, ni un salaire enviable ne sont parvenus à réfréner leur envie de vivre un autre quotidien. La CCI est partie à leur rencontre.

Catherine Malherbe était aiguilleur du ciel. Elle a dû changer de métier pour des raisons médicales. Elle a d’abord animé des ateliers et a aujourd’hui créé sa marque de mosaïques à Verviers. Découvrez son projet et ses motivations…

  • Comment est née cette envie de reconversion ? : « Pour des raisons de santé, je devais arrêter mon métier de contrôleur aérien. J’ai pensé au jardinage, à la traduction littéraire. Je récoltais déjà des carrelages que je cassais avec des tenailles et un marteau pour en faire des mosaïques.»
  • Le déclic : « Des personnes qui venaient chez moi trouvaient mes mosaïques très jolies. Je me suis dit : pourquoi pas ? Un mosaïste à Maastricht m’a pris sous son aile pendant un an. Mais il m’a cassée dans mon projet en disant que je ne gagnerais jamais ma vie ainsi. En revanche, si je pouvais recevoir des personnes chez moi pour les aider à réaliser leur projet en mosaïques, cela m’apporterait des rentrées. J’ai annoncé l’ouverture de l’atelier sur Facebook. Il a bien démarré.»
  • Une prise de risque importante ? : « Pas tellement car il y avait le salaire de mon mari. On a vécu différemment. Comme l’atelier marchait bien, on a acheté une nouvelle maison plus grande pour que je dispose de plus d’espace.»
  • Votre quotidien professionnel avant : « Pendant 14 ans, j’ai été contrôleur en opérations aériennes chez TNT à Liege Airport. On travaillait en équipe de 8. Nous nous relayions 24h sur 24 pour gérer la flotte d’avions.»
  • Votre quotidien professionnel aujourd’hui : « Après mes premiers ateliers, j’ai été contactée par des CPAS, des maisons de quartiers, des centres culturels… Avant le Covid, je ne créais plus de mosaïques, j’étais devenue animatrice. Ce que j’ai fait pendant une dizaine d’années et ce n’était pas mon choix de départ. La pandémie m’a permis de me reformer. Pendant le Covid, j’ai enfin récupéré du temps pour faire de la mosaïque pour moi. Mon atelier a été un véritable laboratoire. Après essais et erreurs, j’ai développé une technique apprise seule pendant un an et demi, confinée dans ma grotte. Et je suis arrivée à réaliser une table et du mobilier destinés, non pas aux marchés artisanaux, mais avec lesquels je peux viser plus haut. Je lance actuellement ma propre marque, TessL. Ce que je voulais faire depuis le début. Et j’ai repris les ateliers le samedi.»
  • Qu’avez-vous gagné dans cette aventure ? : « Pouvoir décider moi-même dans quelle direction je vais aller.»
  • Des regrets ? : « J’adorais mon travail d’aiguilleur du ciel, mais je ne pouvais pas continuer à l’exercer. Depuis le Covid, je sais où je vais avec mes mosaïques. Pas de regrets.»
  • Le secret d’une reconversion réussie : « S’accorder le temps de réfléchir à ce que l’on veut vraiment faire.»
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