Wallonie

Une année fantastique pour les entreprises biotechnologiques belges

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Woman scientist working on microscope in laboratory

La Belgique continue à renforcer sa position de leader des biotechs en Europe. Les entreprises biotechnologiques belges représentent aujourd’hui 23 % de la valeur boursière totale de toutes les entreprises biotechs publiques européennes. La valeur boursière des entreprises biotechs belges a augmenté de 12,5 % par rapport à fin avril 2018 et passe ainsi de 24 à 27 milliards d’euros. Cette hausse résulte notamment de l’excellente performance de quelques géants belges comme Galapagos, argenx et UCB. 

C’est une évidence, c’est en Belgique que bat le plus rapidement le cœur du secteur des sciences de la vie, mieux connu sous le nom de secteur des biotechs. Il n’est pas rare que des investisseurs et des entreprises étrangères s’intéressent à notre pays tant ils y apprécient l’écosystème en place. En témoigne l’intérêt suscité en bourse pour les entreprises biotechs belges. Celles-ci représentent 23 % de la valeur boursière totale européenne[1], ce qui nous donne une belle avance sur de nombreux autres pays européens comme le Danemark (20 %), l’Espagne (14 %) et la France (13 %). L’augmentation de 12,5 %, depuis avril 2018, de la valeur boursière des entreprises belges actives dans le secteur des sciences de la vie est une excellente nouvelle pour tout le secteur. D’autant plus après le retrait de la bourse des entreprises phares, Ablynx et TiGenix, dans la foulée de leur rachat. La perle flamande Ablynx a été rachetée par le géant pharmaceutique Sanofi pour 3,9 milliards d’euros, et TiGenix est désormais aux mains de l’entreprise pharmaceutique asiatique Takeda qui l’a rachetée pour un montant de 520 millions d’euros.

Les piliers forts

Le secteur belge des biotechnologies peut résister en bourse en cas de turbulences, grâce à l’énorme succès de quelques entreprises solides qui sont en train de développer des médicaments prometteurs contre plusieurs maladies importantes. Ainsi, la valeur boursière de l’entreprise malinoise, Galapagos, vient de dépasser les 6 milliards d’euros, notamment grâce au développement du médicament Filgotinib. Ce médicament contre l’arthrite rhumatoïde et une dizaine d’autres maladies inflammatoires pourrait représenter à terme, selon les analystes boursiers, un chiffre d’affaires de 6 milliards de dollars, soit près de 5,4 milliards d’euros. L’entreprise gantoise, argenx, a également réussi de belles performances grâce à ses nouveaux médicaments contre le cancer et d’autres maladies auto-immunes graves, de même que le groupe biopharmaceutique UCB. Aujourd’hui , plus de dix produits fabriqués par plus de cinq entreprises belges cotées en bourse sont en phase finale de test sur l’homme. C’est la première fois dans l’histoire qu’autant de médicaments d’autant d’entreprises biotechnologiques sont dans la dernière ligne droite de leur développement avant leur commercialisation.

L’évolution boursière positive du secteur belge des biotechs résulte de l’excellente performance de quelques gros acteurs sur la scène belge, dont la valeur boursière dépasse le milliard d’euros, à savoir Galapagos, argenx et UCB, car les plus petites entreprises (dont la valeur est inférieure à un milliard d’euros) ont vu leur valeur marchande totale reculer, depuis fin avril 2018, de quelque 0,6 milliard d’euros (pour passer de 2,8 milliards à 2,2 milliards d’euros). Mais cela ne suffit pas pour faire vaciller la Belgique de sa quatrième place en Europe dans cette catégorie. La valeur moyenne des petites entreprises a cependant considérablement diminué pour passer de 344 à 171 millions d’euros. Vu que cette tendance a aussi été observée dans d’autres pays européens, le marché est devenu assez homogène dans cette catégorie d’entreprises, avec la Belgique en quatrième position qui talonne le Royaume-Uni (3) et qui est suivie par l’Italie (5), le Danemark (6) et la France (7).

“La Belgique demeure plus que jamais un haut lieu en Europe pour les entreprises biotechs publiques”, explique Nathalie Van Den Haute, KBC Securities. “Le rayonnement du secteur belge des sciences de la vie est très positif, grâce aux percées d’entreprises comme Galapagos et argenx, mais également de plus petites entreprises comme Mithra et Biocartis. Depuis début 2018, nos entreprises publiques biotechs ont réussi à attirer plus de 700 millions d’euros de capitaux via la bourse. L’intérêt des investisseurs nationaux et étrangers demeure très élevé. L’avenir s’annonce très favorable pour les entrepises publiques biotechs belges ainsi que pour les jeunes entreprises privées qui s’apprêtent à entrer en bourse.”

Une nouvelle Galapagos ou Ablynx

Il existe une belle dynamique en Belgique tant au niveau des entreprises publiques qu’au niveau des nouvelles startups dans le domaine des sciences de la vie. Ainsi, au cours de ces cinq dernières années, plus de 35 nouvelles entreprises biotechs ont vu le jour, et, l’année dernière, plus de 15 nouvelles startups se sont installées en Flandre. Toutes ces entreprises ont pu réussir à réunir d’importantes sommes auprès d’investisseurs nationaux et étrangers, lors de leur première levée de capitaux. L’une d’entre elles deviendra-t-elle bientôt aussi incontournable que Galapagos ou Ablynx ?

Au cours de la soirée ‘State of the Union’ qui dévoilera les nouvelles évolutions et initiatives dans le secteur et qui brossera le tableau de la position de la Belgique dans le paysage européen, plusieurs entreprises, comme le veut la tradition, auront la possibilité de se présenter. Cette année, il s’agit de quatre entreprises biotechs étrangères qui viennent de s’installer en Flandre pour pouvoir surfer sur la vague des succès enregistrés dans notre région : alphabiomics, Yesse Technologies, Inari et Apheris.

“Au cours de ces dernières années, nous avons constaté que de plus en plus de jeunes entreprises étrangères venaient s’installer dans notre région. Nous disposons d’atouts majeurs, comme la renommée de nos universités et de nos centres de compétences, l’environnement favorable de test des produits, l’excellence de notre main-d’œuvre qualifiée et l’expérience des investisseurs biotechs. Sans oublier notre situation géographique centrale en Europe, notre longue expérience dans le secteur des sciences de la vie ainsi que l’appui politique et financier des pouvoirs publics, autant de facteurs de réussite qui permettent aux entreprises de devenir une véritable force motrice de notre économie locale.” Dirk Reyn, Président du Conseil d’administration de flanders.bio

L’évènement ‘State of the Union’ est organisé conjointement par flanders.bio et VIB et précède traditionnellement l’important congrès annuel des biotechs, ‘knowledge for growth’, qui en est cette année à sa 15e édition. Cet évènement a rassemblé l’année dernière 1.259 personnes de 23 pays différents. Cette année, il se déroulera également au centre de congrès Gent ICC.

© Kzenon

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Publication par communiqué de presse.
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