E.B.W. : spécialiste de l’abattage d’arbres mécanisé

La toute jeune société East Belgium Woodchips (EBW) s’est spécialisée dans une technique d’abattage d’arbres de petites et grandes tailles unique en Belgique. Reposant sur le principe de la coupe du sécateur, elle devrait séduire autant les clients privés que les entreprises publiques.

En agriculture, la diversification est une voie qui s’impose de plus en plus. Certains exploitants choisissent de développer un gîte, d’autres transforment le lait à la ferme ou optent pour la vente de pommes de terre ou de jus de pommes. A 42 ans, Benoît Schmetz, ancien technicien chez Joskin et fils d’agriculteurs originaire de Lontzen a compris qu’il fallait effectivement se diversifier pour assurer un avenir à son entreprise agricole. C’est ainsi qu’en juillet 2016, il décide de créer la sprl East Belgium Woodchips (EBW), spécialisée dans l’abattage mécanisé et automatisé d’arbres morts, dangereux, dépérissant ou très malades mais aussi dans la transformation en bois déchiqueté. « Nous disposons d’une grue excavatrice sur chenilles en caoutchouc qui permet de ne pas abîmer le revêtement sur lequel elle évolue. Elle est munie d’un long bras de 11 mètres et d’un sécateur hydraulique unique en Belgique. Dans un premier temps, le sécateur assure la préhension de l’arbre et le taille ensuite, celui-ci restant à la verticale pendant la découpe. Une fois découpé, l’arbre peut être couché sur le sol », explique Benoît Schmetz. Les arbres de petites tailles et les branches de fines sections sont ensuite rassemblées à l’aide d’un récolteur et déposés en fagots sur le sol. Ceux de plus grande taille sont quant à eux élagués du haut vers le bas. Les troncs sont découpés à la tronçonneuse après la taille de la couronne.  La passion de l’abattage d’arbres, Benoît Schmetz a donc choisi d’en faire son métier.

650 000 euros d’investissement
En novembre dernier, une démonstration grandeur nature était effectuée à Hombourg en collaboration avec la commune de Plombières qui s’est déjà montrée intéressée par cette technique spectaculaire mais surtout rapide et totalement sécurisée.  Depuis, on a pu voir les machines en action du côté de Juprelle, Herbesthal, à la gare de Verviers Central ou encore à Spa. « A l’image d’une récente intervention pour l’élagage d’arbres qui menaçaient des habitations et une ligne électrique, ce qui nous intéresse le plus, c’est d’intervenir sur des terrains difficiles, y compris ceux dont certaines parties sont plus difficiles d’accès », raconte Benoît Schmetz. Rapidité, sécurité et propreté sont les maître-mots de la société East Belgium Woodchips qui ne craint pas la concurrence dans le secteur puisqu’elle est la seule en région verviétoise à pouvoir offrir un tel service. « L’achat de l’excavatrice s’élève à lui seul à quelque 250.000 €. Mais avec les tracteurs et la déchiqueteuse que nous possédions déjà, l’investissement est de 650.000 € », explique Benoît Schmetz qui est aux commandes de la société avec un ouvrier.

Alternative au fuel domestique
Développer des initiatives afin de développer une filière de bois de chauffage pour des chaudières fonctionnant au bois déchiqueté, voilà l’objectif de Benoît Schmetz.  « Le bois déchiqueté est un produit local à haute valeur ajoutée que nous souhaiterions vendre comme un produit fini de qualité. Avant qui sait vendre notre propre énergie et notre propre chaleur », détaille ce chef d’entreprise dynamique.  Il faut dire que cette filière peut être valorisée dans une région où les produits forestiers sont, toujours à l’heure actuelle, peu utilisés.  Le bois déchiqueté proviendra-t-il à l’avenir de l’entretien de nos chemins ? Ce n’est donc pas impossible pour la jeune entreprise East Belgium Woodchips qui pense plus que jamais que le bois peut s’imposer contre le fioul domestique.

Actuellement, le siège social d’EBW se situe à Eupen mais Benoît Schmetz est à la recherche d’un site d’exploitation qui lui permettrait de stocker le bois déchiqueté et de le travailler à l’air libre en vue de le valoriser. Pour ce faire il lui faudrait un espace d’au moins 1.500 à 2.000 m². En attendant, vous le verrez certainement à l’œuvre les 2 et 3 septembre à la foire agricole de Battice où il répondra présent cette fois encore.