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Isabelle Jadoul : du marketing à l’enseignement en passant par le maraîchage

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Une reconversion professionnelle. Tout quitter et recommencer à zéro : qui n’en a jamais rêvé ? De l’idée à la réalité, d’audacieux entrepreneurs ont osé sauter le pas. Ni la stabilité d’un emploi, ni un salaire enviable ne sont parvenus à réfréner leur envie de vivre un autre quotidien. La CCI est partie à leur rencontre.

Isabelle Jadoul était chef de produit dans le secteur cosmétique et a tout quitté pour s’installer comme maraichère à Poulseur en 2014. Depuis cette année, elle a un horaire complet dans l’enseignement à L’Institut Provincial d’Enseignement Agronomique de La Reid et continue à produire des semences. Découvrez son projet et ses motivations…

  • Comment est née cette envie de reconversion ? : « Arrivés à la quarantaine, mon compagnon et moi avions envie de travailler ensemble. Au départ, l’agriculture me parlait. Quand lui, le citadin, a vu le documentaire ‘Home’, il ne voulait plus que prendre soin de la terre. Et moi, j’avais ce ras-le-bol du bureau. Nous habitions alors au sud du Brabant, près de la province de Liège, je travaillais à Louvain. Notre envie était d’être à l’extérieur, de travailler avec les mains. C’était déjà le cas quand j’étais jeune, je voulais être restauratrice de meubles anciens.»
  • Le déclic : « Cela a été ce film. Puis, un parcours entre le moment où j’ai arrêté de travailler fin 2009 et notre installation en maraîchage, à Poulseur à la sortie de l’hiver 2014. On a acheté 3 hectares de terrain avec une petite maison au milieu, ‘la petite maison dans la prairie’. Nous avons flashé.»
  • Une prise de risque importante ?: « J’avais une confiance incroyable. C’était juste, tellement juste que je n’ai jamais douté. Je savais que je me referais des amis, je n’ai jamais eu peur de me retrouver avec des légumes invendus. On a commencé à cultiver, on a fait des marchés. Tout s’est bien mis en place.»
  • Votre quotidien professionnel avant : « J’ai étudié la pub et travaillé quelques années pour des agences à Bruxelles. Pour mon dernier job, j’étais chef de produit dans une société de cosmétiques.»
  • Votre quotidien professionnel aujourd’hui : « Je viens de faire une 2e reconversion. A 48 ans, ce métier très physique sur un terrain plutôt pentu, c’est éreintant. Depuis 2018, je travaille donc à l’Institut Provincial d’Enseignement Agronomique de La Reid en tant que coordinatrice pour l’horticulture comestible. Depuis la rentrée dernière, j’y suis à temps-plein. Je ne cultive plus les légumes que pour la multiplication des semences que je fournis à Cycle en Terre, une coopérative qui propose des semences biologiques et locales.»
  • Qu’avez-vous gagné dans cette aventure ? : « Avant tout, le plaisir de passer ma vie dehors et de voir la nature en permanence, les insectes, les végétaux, les oiseaux, la faune… Ensuite, la générosité des mangeurs, la gratitude incroyable des gens.»
  • Des regrets ? : « Aucun.»
  • Le secret d’une reconversion réussie : « La confiance en soi et en son projet. Les connaissances et les compétences dans le métier s’acquièrent. Mais si le doute envahit, la confiance diminue, c’est du sabotage.»
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