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VivArdent, un ambitieux projet autour du vin à Sprimont

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Le projet VivArdent est né en 2021 de l’idée de deux entrepreneurs liégeois, Xavier Bioul et Philippe Minne, de créer un vignoble à Sprimont – à découvrir ce week-end. Ils achètent six hectares de terres agricoles pour y planter de la vigne et développer une activité de winerie (maison du vin).
Deux ans plus tard, le projet a pris de l’ampleur. « Aujourd’hui, avec Jean-Michel Jérôme, ingénieur, nous nous consacrons à temps plein à VivArdent » commence Xavier Bioul. « Nous sommes en train de développer nos canaux de distribution en créant une clientèle de particuliers, de cavistes et de distributeurs. »

Il y a dix ans, Xavier Bioul et Philippe Minne ont acquis un vignoble dans la vallée du Rhône. « Aujourd’hui, nous commercialisons les vins de notre domaine français, ce qui nous permet de financer en partie le développement de notre projet wallon, notamment la plantation du vignoble il y a un an. Et demain, nous disposerons de ce réseau de distribution pour nos vins belges. »

Aujourd’hui, la phase de construction du chai, bâtiment destiné à vinifier les raisins, anime particulièrement les fondateurs. Un bâtiment de 650 m² au sol avec une capacité de volume de fabrication de vin d’environ 200 000 bouteilles. Car, en plus du vignoble d’une capacité à produire près de 40 000 bouteilles, deux autres axes de développement sont en ligne de mire.
« D’une part, la fabrication de vin pour d’autres viticulteurs. D’autre part, des collaborations avec des arboriculteurs qui, aujourd’hui, souhaitent se diversifier, les pommes et les poires étant de moins en moins rentables et la vigne un bon moyen de diversification. Nous les accompagnons dans la plantation de leur vignoble et nous nous engagerons à leur acheter le raisin et à le transformer en vin. Le cœur du projet sera à Sprimont, c’est là que l’ensemble de la fabrication de vin se réalisera. »

Premières vendanges en septembre 2024

La construction du chai devrait être terminée en mars prochain. Les châssis seront posés en octobre. En janvier, ce sera l’installation de la partie technique (cuves, système d’embouteillage et de stockage du vin). « Avec l’ouverture des portes ce week-end, l’objectif est de montrer le chai en chantier, ainsi que la partie accueil. »

Sur les six hectares, cinq ont été plantés. « L’année prochaine, nous planterons encore 1,5 hectare pour compléter le vignoble. » Cinq cépages sont cultivés : chardonnay, pinot noir, riesling, pour les classiques, johanniter et solaris pour les résistants. Les premières vendanges sont prévues pour septembre 2024.
« Les premières années, nous ne produirons que des vins effervescents. Au fur et à mesure que nos vignes croîtront en maturité, nous commencerons à produire des vins tranquilles, d’abord des vins blancs, in fine des rouges. A terme, la proportion devrait être de 50 % de vins effervescents, 30 % de vins blancs, 15 % de vins rouges et 5 % de vins rosés. »

Différents profils d’investisseurs

Plusieurs sociétés structurent le projet : une société immobilière, une société d’exploitation commerciale et une société coopérative. Ce projet d’envergure a nécessité des besoins de financement importants, autour de 3,5 millions d’euros. « Nous avons sollicité le financement participatif avec différents profils d’investisseurs. Certains se retrouvent plutôt dans un système coopératif, d’autres dans un système d’investissement immobilier et d’autres enfin dans le développement commercial du projet » .
La société immobilière, qui comprend le vignoble et la construction du bâtiment pour 2 millions d’euros, compte six investisseurs patrimoniaux. Le 1,5 million d’euros restant a servi pour le matériel.
Dans la société commerciale, différents profils d’experts financent le projet. « Nos investisseurs ne font pas qu’investir. Certains ont des connaissances viticoles. Nous comptons notamment un ingénieur agronome, un responsable technique pour la partie vinification, un viticulteur et vigneron du Bois Marie Hautes Vignes, Alain Dirick, des experts-comptables, des réviseurs… Ils nous apportent leur expertise dans leur domaine. »
La société coopérative est destinée à fédérer l’enthousiasme des particuliers qui souhaitent participer aux vendanges, par exemple, ou organiser un événement autour du vin, ou encore être  ambassadeurs auprès de clients potentiels. « Pour l’instant, nous accueillons un nombre illimité de sympathisants qui investissent de 1 000 à 5 000 euros, ce qui leur permettra d’obtenir un rendement en vins. »
Cette SC participe elle-même au capital de la société commerciale à concurrence de 10 %. 

Les fondateurs dirigeants fourmillent de projets. « L’idée est de profiter de ce bâtiment et, notamment, d’une zone d’accueil pour des cours d’oenologie, des événements ponctuels, des balades dans les vignes et en dehors, ou entre domaines viticoles belges, des balades à vélo, à cheval, des partenariats avec des acteurs du tourisme local (hôtels, gîtes, chambres d’hôtes…) avec des dégustations de vins. »

A l’occasion de la Journée Découverte Entreprises, VivArdent ouvre ses portes ces samedi 30/9 et dimanche 1er/10 de 10 à 20 h. L’accueil est organisé au parking de la pêcherie du Tultay à Sprimont.

(Sur la photo, de gauche à droite, Philippe Minne, Xavier Bioul et Jean-Michel Jérome © VivArdent)

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